Cette fiche présente les grands évènements ayant influencé l’agriculture wallonne durant l’année étudiée. Les impacts peuvent être de différente nature et d’intensité variable.

Même si l’année 2021 est plutôt le théâtre d’un retour progressif à la vie « normale » et de la reprise des activités économiques après la pandémie de la Covid-19, elle est marquée, en Wallonie, par  de terribles inondations ainsi que par un été pluvieux, impactant tant la société que le monde agricole. D’autres phénomènes ont également émergé durant cette année, comme le début de l’augmentation du prix de l’énergie et le retour de la grippe aviaire.

En 2021, la reprise économique fait augmenter le prix des moyens de production

Après la crise de la Covid-19, l’année 2021 se caractérise par un retour progressif à la « vie normale » et par une reprise des activités économiques. Si en 2020, les prix de l’énergie ont chuté, conséquence du ralentissement économique,  ils ont repris en 2021 leur niveau de 2019 avec une véritable envolée à partir du mois de novembre(+ 20% par rapport à janvier 2020). Cette augmentation cache des différences encore plus grandes entre produits énergétiques et se caractérise par une envolée spectaculaire du prix du gaz (+100%). Cette évolution impacte également le prix des engrais (le gaz étant un élément essentiel à la fabrication des engrais azotés). Avec un marché céréalier en hausse, suite à une production mondiale inférieure à la demande, le prix de certains aliments a également une tendance à l’augmentation. Ces 2 phénomènes (aliment et énergie) ont principalement impactés les granivores.

Les inondations, qu’a connu la Wallonie en juillet 2021, peuvent être considérées comme historiques ; les volumes de précipitations ayant pulvérisé le record sur la période de référence. Les pluies abondantes qui se sont abattues sur notre région ont eu de lourdes conséquences, tant sur la population wallonne que sur le développement des cultures.

Globalement, avec une année relativement pluvieuse, froide et sombre, les cultures de printemps s’en sortent mieux que les cultures d’hiver. Les rendements et la qualité des céréales sont impactés par les vents forts ayant engendré de la verse et les fréquentes pluies potentiellement responsables de germination des grains (surtout en froment d’hiver). Ces conditions météorologiques ont rendu les conditions de moisson difficile. Néanmoins, le prix des céréales est au plus haut, suite à une production mondiale de céréales inférieure aux besoins de consommation.

La situation difficile du secteur avicole, conséquences entre autres de la crise sanitaire, perdure en 2021. Il connait en une succession de facteurs défavorables. En parallèle à l’augmentation du prix de l’énergie et des aliments, le retour de l’influenza aviaire hautement pathogène (variantes H5) et sa présence dans un élevage professionnel fin 2020, compliquent encore un peu plus leurs conditions d’élevage. Cette nouvelle vague d’épizootie dans notre pays impose le confinement des volailles de janvier à avril ainsi qu’à partir du 15 novembre 2021.

Au niveau de secteur porcin, l'année 2021 marque la fin de la crise relative à la peste porcine africaine. Les agriculteurs soumis  à une interdiction de repeuplement de leur élevage ont pu, s’ils le souhaitaient, reprendre leur activité.

 

Les impacts sur notre agriculture...

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