Cette fiche repend l’ensemble des caractéristiques de l’exploitation-type spécialisée en grandes cultures en Wallonie.

En 2021, cette exploitation dispose de 71,4 ha de superficie agricole utilisée [SAU] composée majoritairement de céréales. On y retrouve très peu de bovins, 6 têtes en moyenne.

Avertissement

Cette fiche traite de l’exploitation-type spécialisée en grandes cultures, c’est-à-dire appartenant à l’orientation technico-économique [OTE] n°1. Ce terme regroupe l’ensemble des exploitations agricoles professionnelles dont 2/3 au moins de la production brute standard [PBS] totale provient de la valorisation des produits des grandes cultures.

 

L’exploitation-type, spécialisée en grandes cultures, dispose d’une superficie moyenne supérieure à la moyenne régionale

L’exploitation-type, spécialisée en grandes cultures, occupe une superficie de 71,4 ha, soit 23 % de plus que la moyenne wallonne. La superficie moyenne par exploitation se compose majoritairement de céréales (43 %) dont principalement le froment d’hiver (31 %). Viennent ensuite les fourrages (21 %) et les cultures industrielles (18 %).

Cette superficie moyenne a progressé de 7,7 ha en 30 ans (+ 12 %). Alors qu’en 1990, l'exploitation-type spécialisée en grandes cultures disposait de la plus grande superficie moyenne, ce n’est plus le cas aujourd’hui où elle occupe la troisième place derrière l’ exploitation combinant cultures et bovins ou celle combinant les bovins laitiers et viandeux

L’évolution de l’emblavement, lors de ces trois décennies, démontre une tendance à la diversification des cultures au sein de ce type d’exploitation. En 1990, la moitié de la SAU est emblavée en céréales dont principalement le froment (37 %) et l’escourgeon (14 %). Les cultures industrielles représentaient un quart de la SAU moyenne tandis que les superficies fourragères sont pratiquement absentes. Depuis quelques années, certains agriculteurs ont fait le choix d’arrêter l’élevage. Cet arrêt entraine un changement de classification de ces exploitations qui basculent alors dans l’OTE « Grandes cultures ». Elles amènent avec elles leurs superficies en prairies.

Cet élément et l’augmentation de l’emblavement en betteraves sucrières ont modifié l’utilisation de la SAU. Pratiquement absente en 1990, les prairies permanentes occupent, en 2021, 9,1 ha, alors que la culture de la betterave sucrière a progressé, passant de 2 à 6,8 ha par exploitation. A l’inverse, la grande perdante est la culture d’escourgeon qui perd 5,4 ha par exploitation.

Nombre d'exploitations et superficies agricoles utilisées en 2021

  2021 Moyenne par exploitation
Exploitations (nombre)    
Exploitations spécialisées en grandes cultures 3 432 -
Exploitations wallonnes* 12 728 -
Superficie agricole utilisée (ha)    
Exploitations spécialisées en grandes cultures 245 043 71.4
Prairies permanentes  31 285 9.12
Cultures fourragères 19 006 5.54
Céréales 104 261 30.38
Cultures industrielles 43 841 12.77
Pommes de terre (tubercules et plants) 26 522 7.73
Exploitations wallonnes* 740 623 58.19
Prairies permanentes  311 287 24.46
Cultures fourragères 105 364 8.28
Céréales 185 576 14.58
Cultures industrielles 64 553 5.07
Pommes de terre (tubercules et plants) 40 019 3.14

*professionnelles et non professionnelles

Répartition de la superficie agricole utilisée des exploitations spécialisées en grandes cultures en 2021

Evolution des superficies des productions végétales des exploitations spécialisées en grandes cultures

 

L’exploitation-type, spécialisée en grandes cultures, est moins demandeuse en main-d’œuvre, privilégiant le temps partiel

L’exploitation-type, spécialisée en grandes cultures, compte 1,56 travailleur régulier. En 30 ans, le nombre total de travailleurs a légèrement progressé, principalement ces dix dernières années avec une augmentation de plus de 40 %. Ce phénomène est évidemment à mettre en corrélation avec l’augmentation du nombre d’exploitations spécialisées en grandes cultures.

L’agriculture est un secteur avec une augmentation de la productivité du travail importante grâce, entre autres, à la mécanisation et aux améliorations des techniques de production. En outre, la tendance croissante au recours à des entreprises extérieures permet de diminuer le besoin interne de main-d’œuvre. Ces phénomènes ont pour conséquence de diminuer le besoin en main-d’œuvre par hectare. Depuis 1990, une personne, travaillant régulièrement dans une exploitation spécialisée en grandes cultures, sait gérer 10 ha de plus passant de 35 à 44 ha/personne en 2020.

Les caractéristiques de la main-d’œuvre sont analysées uniquement pour les exploitations déclarées en « personnes physiques », soit 76 % des exploitations. En 2020[1], comme pour l’ensemble des OTE, la main-d’œuvre de l’exploitation spécialisée en grandes cultures est issue essentiellement du cercle familial. Les exploitants eux-mêmes, en constituent la part la plus importante, et travaillent majoritairement à temps partiel (59 %). Cette proportion est largement supérieure à celle observée pour l’ensemble de la Wallonie. Le chef d’exploitation de l’exploitation spécialisée en grandes cultures a, en moyenne, 56 ans.

[1] Les données relatives à la main-d’œuvre ne sont disponibles que lors des enquêtes de structure, c’est-à-dire les années 0 - 3 ou 6.

Main-d'œuvre et statut des exploitations en 2020

  2020 Moyenne par exploitation
Main-d'oeuvre (personnes)    
Exploitations spécialisées en grandes cultures 6 647 1.85
Main-d'œuvre régulière 5 283 1.54
Main-d'œuvre saisonnière 1 053 0.31
Exploitations wallonnes* 26 463 2.08
Main-d'œuvre régulière 21 947 1.72
Main-d'œuvre saisonnière 4 516 0.35
Chefs d'exploitation    
Exploitations spécialisées en grandes cultures    
Chefs d'exploitation (personnes) 2 580 -
Âge moyen (an) - 56.1
Exploitations wallonnes*   -
Chefs d'exploitation (personnes) 11 082 -
Âge moyen (an) - 54.7

*professionnelles et non professionnelles

 

L’exploitation spécialisée en grandes cultures possède très peu de bovins

L’exploitation-type, spécialisée en grandes cultures, dispose de très peu de bovins, 6 têtes en moyenne mais la situation est très diversifiée selon les situations :  88 % des exploitations n’ont aucun bovin, le reste détient +/- 49 bovins.

Cheptel bovin en 2021

  2021 Moyenne par détenteur
Détenteurs de bovins (exploitations)    
Exploitations spécialisées en grandes cultures détenant des bovins 404 -
Exploitations wallonnes* détenant des bovins 6 893 -
Cheptel bovin (têtes)    
Cheptel bovins dans les exploitations spécialisées en grandes cultures 19 733 48.84
Cheptel bovins dans les exploitations wallonnes* 1 045 149 151.62

*professionnelles et non professionnelles